Film Américain réalisé par Scott Derrickson date de sortie : 3 septembre 2014
Casting : Eric Bana, Edgar Ramirez, Olivia Munn, Chris Coy, Dorian Missick
Synopsis
La violence et la noirceur, le sergent Ralph Sarchie connaît bien. Flic dans le Bronx, il est chaque jour témoin du pire de la nature humaine. Ce qu’il endure a même fini par affecter sa relation avec sa femme, Jen, et leur petite fille, Christina. Pourtant, rien ne l’avait préparé à l’affaire que lui et son partenaire Butler vont découvrir. Dépassé, Sarchie va devoir s’allier à un prêtre renégat dont la foi a souvent vacillé, qui tente de le convaincre que les horribles événements qui se multiplient sont liés à des possessions démoniaques… Ensemble, le policier et le prêtre accumulent les preuves que le Mal est à l’œuvre, et Sarchie est forcé de remettre en cause tout ce en quoi il a toujours cru pour combattre les puissances occultes qui menacent la ville et sa famille…
Bande annonce
Après Sinister Scott Derrickson remet le couvert dans le style horrifique. Etant fervente de ce type de scénario au doux mélange d’exorcisme, de crucifie et de sang je n’ai pu m’empêcher de jouer la curieuse et d’aller voir ce que ce film avait dans la ventre…
Les ingrédients étaient réunis pour que le résultat soit plutôt sympa : histoire basée sur des « faits réels », atmosphère pesante, possessions, exorcisme, intrigue policière… Mais malheureusement le mélange ne prend pas. Malgré une certaine tension qui règne pendant une bonne partie du film je le trouve décevant, je m’explique.
La première partie du film débute avec l’intervention de trois soldats américain en Irak. Très vite ces militaires trouvent refuge dans une grotte où ils découvrent de mystérieuses inscriptions et sont subitement attaqués par une entité démoniaque. Nous n’aurons plus de nouvelles d’eux jusqu’à ce que le policier Ralph Sarchie (Eric Bana) enquête sur de sombres affaires criminelles… Ces atrocités vont progressivement se répercuter sur la vie personnelle de l’agent et réveiller ses propres démons. Pour l’aider dans cette épreuve, il va devoir s’allier au prêtre (super sexy) Mendoza (Edgar Ramirez).
L’histoire réalisée sous forme de polar aurait pu donner un second souffle au genre avec le burn-out du soldat qui revient de guerre, du policier qui ne supporte plus toutes ces affaires atroces sur lesquelles il doit enquêter, du prêtre au passé d’ancien junky… Mais j’ai trouvé l’assemblage assez brouillon et loin d’être convaincant. Malgré les codes du film d’horreur respectés : les jump-scares (parfois trop), la caméra vacillante, la musique angoissante, l’hémoglobine ou encore les ampoules qui grillent, certaines scènes frôlent le ridicule et viennent parasiter ce beau paysage épileptique. Je pense notamment à la scène d’exorcisme de fin qui traîne en longueur, pas convaincante et qui réduit d’un coup la pression que l’auteur avait plus ou moins réussi à maintenir durant le film. L’élément aussi particulièrement agaçant, voire gênant est cette trame moralisatrice sur la religion renforcée par cette fin que je trouve à côté de la plaque… Je n’ai également pas réussie à ressentir une quelconque empathie pour le personnage de Ralph Sarchie interprété par Eric Bana qui m’a moyennement convaincu.
Le côté thriller aurait pu être original mais on assiste malheureusement à une accumulation de clichés qui plombe le scénario. Ceci dit la photographie est correcte ainsi que la bande-son et, hormis la prestation d’Eric Bana, le casting est plutôt satisfaisant. Bref je reste sur ma fin… je ne m’attendais pas à L’Exorciste de Friedkin mais à une réalisation qui me fasse autant palpiter que Sinister ce qui n’a malheureusement pas été le cas. En espérant que Scott Derrickson fasse davantage d’étincelles avec sa réalisation du Doctor Strange de Marvel en été 2016…
Sur ce passez une douce nuit…